600 - QUAND AL-MAR S'ALLIE A LA FIBULE DE PRENESTE, LES TENEBRES RESPLENDISSENT
(une grille bien utile)
BDI,J. DF,F. CFD. BJ. HJ. EA,B. BC. E. DC,B.
CDI,B. BAB,H. BE.
CD. FB. BCG,J. BIG,D. BE. BG. BJD,B. DB. BGH,C.
BC. E.
Solution
Le décodage habituel nous donne:
La phrase ainsi obtenue est donc:
La clef se cache sur un navire noir perché
Ou bien:
La clé F se cache sur un navire noir perché
On peut se demander pourquoi le découpage en quatre lignes est ce qu’il est : les première et troisième lignes sont longues, les deux autres très courtes. Une justification automatique n’aurait pas donné ce résultat, mais probablement seulement 3 lignes de longueurs plus équilibrées. S’il s’agit d’une mise en page délibérée, on peut alors s’étonner que la découpe ne respecte pas des mots complets : le "s" de "sur" est en fin de première ligne alors que la place ne manque pas en seconde ligne ; idem pour "perché" qui est à cheval sur les lignes 3 et 4.
Il semble alors assez naturel de se dire que cette disposition est volontaire pour faire ressortir des informations supplémentaires. On peut relever notamment que :
- le nombre d’éléments par ligne est : 9 / 3 / 9 / 2 : répétition du chiffre 9
- la seconde ligne (3 éléments) donne "URUN" (U.Ru.N.). Si le N est couché comme en 470, on obtient "uruz", le nom d’une rune signifiant auroch (ancêtres du boeuf) en proto-germanique. La rune écrite ressemble à un "7" couché. À rapprocher de la grande ourse, appelée septentrion ("les 7 boeufs") chez les romains ?
- la quatrième ligne (2 éléments) ne semble rien présenter de particulier : peut-être le reste de la coupure à 9 éléments de la troisième ligne qui permettait d’obtenir 2 lignes à 9 ?
La clef, la clé F
Le fait de considérer “clé F” plutôt que “clef” peut se justifier de la façon suivante: le codage pour l’Einsteinium est Es ou E selon les sources. Es comme espace ? E(espace)F ? Après tout, nous sommes sur le second mot de la phrase et en 470, mon second offrait de l'espace...
L’illustration montre une main gauche sortant de l’eau et brandissant une clé. Pour trouver le navire noir perché, on repense aux constellations de la boussole et du cocher qui ont servi dans la 780. Il existe une constellation dite du navire dont la boussole est une composante. Le navire noir perché pourrait donc être la grille-boussole qui abrite la boussole (le mot boussole). Et la clé se cacherait "sur" (au-dessus) de la boussole.
Voici une première possibilité de dessiner une clé F au centre de la grille-boussole : le pouce de l’illustration est particulièrement proéminent, et dans la grille de lettres, on trouve le mot "POUCES" en forme de F, orientée comme dans l’illustration, posé sur le mot boussole:
Cependant, ce F ne sort pas de l'eau, ou de l'O... Gardons cette forme de clé, dictée par le mot "pouces", mais cherchons ailleurs la clé.
Si on examine la grille-boussole, on remarque que le premier "o" du mot boussole est surmonté de deux "i", formant deux traits : - -. Les deux traits pourraient représenter la main car en morse, les deux traits codent la lettre M, comme Main. Au bout de ces deux "i", si on cherche à reproduire schématiquement la forme de cette clé F, on voit:
On obtient les lettres "UTAOSC" composant cette clé F.
Et si les Ténèbres deviennent Lumière, alors le T peut devenir L et nous donner ULAOSC, une anagramme de la ville de Soulac qui se trouve plein nord de Dax, à l’embouchure de la Garonne. Ce nom de ville est bien évidemment confirmé par la main surgissant d’un lac: "sous" "lac".
La destination sera donc la ville de:
Soulac
Mega-astuce
Ce nom commence avec un S comme la dernière lettre du "X vaudra vingt-trois" trouvé dans l’énigme précédente.
"Cosa Autra"
Petite parenthèse concernant ce titre repris par Max Valentin: il est notable de constater que les trois premières lettres de chacun des deux mots de cette expression imaginaire sont COS et AUT, soit précisément les 6 lettres formant la clé UTAOSC dans la grille-boussole !
J'y vois là encore un indice dissimulé par l'auteur.
Remarques
- l’Einsteinium est noté "Es" et non "E" depuis 1979 (trois ans avant la sortie du livre)
- la masse atomique du ruthenium, arrondi à un chiffre après la virgule, aurait dû être 101,1 et non 101,7 : un 7 pour un 1 (ou, en considérant la masse à 2 décimales, 107,07, l’erreur serait d’avoir oublié le zéro avant le 7). Ce qui aurait donc dû être codé BAB,B et non BAB,H : un H pour un B
- pourquoi avoir fait suivre chaque groupe de lettres d’un point ? (les espaces auraient suffi à voir la délimitation des groupes). On compte 23 points et 10 virgules dans le texte, soient 33 signes de ponctuation
- le mot anglais "BIG,D" attire l’oeil dans le texte de l’énigme ("big D" : "grand D"). Il correspond au symbole chimique du Rhénium, Re, qui est aussi l'ER retourné de l'énigme précédente. Rappelons que l’équivalence entre D et RÊ avait été trouvée aussi en 580 (note de musique ré=D). Enfin, le nom "Rhenium" vient du nom du Rhin.
- la 4ème et 7ème syllabe de la phrase décodée donnent "Ca" et "Un", qu’on peut prononcer comme le nom biblique Caïn.
- dans le titre, on peut lire "Mars" (‘Al-Mar s’allie à…")
- la main surgissant de l’eau, rapprochée de l’épée dans le rocher en 470, fait songer à Excalibur brandie par la Dame du Lac
- "coche" a deux étymologies possibles: du latin conqua pour coquillage, ou du latin caudica pour bâteau, navire.
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